mitchi k.

Le soir tombait sur Paris, ville lumière. Alors que mon père était en voyage d’affaire et que ma mère avait insisté à ce que je loge dans son somptueux appartement, je me couchais dans un lit moelleux afin que mon stratagème fonctionne. Je fermais les yeux tournant ma tête du côté non perceptible, de façon à ce que ma mère ne remarque le maquillage sur mon visage d’ange.

Ce soir, c’était le grand soir, Damien savait que quelque chose se tramait car mon comportement de la journée était loin d’être habituel. Lorsque les lumières s’éteignirent soudain dans la maison de ma mère, je sortis de mes draps, marchant sur la pointe des pieds afin de ne pas réveiller ma mère, fermant la porte en douceur avant de savourer ma victoire.

Prenant le bus seule, j’avais bien l’intention de faire un tour par le gibus, mon refuge. Je souriais réellement lorsque j’entrais dans le bar avant de saluer des personne que je semblais connaitre. Vous savez, lorsque vous avez plus d’un gramme et demi d’alcool dans le sang et que vous sympathiser avec des gens, lez lendemain, vous ne vous souvenez même plus de leurs noms, et pour tout vous dire, lorsqu’on les croise à nouveau dans le bar, on se rend bien vite compte qu’ils sont barbant.

Trois tequilas frappées, mon compte n’est pas encore bon, j’en demande une autre, et les verres s’enchainent. Je sors de là vers les trois heures du matin, je tiens encore debout, et malgré le fait que les grammes d’alcool que j’ai dans le sang sont à forte dose, je suis encore capable de réfléchir, marcher, et suis consciente de mes actes.

Me dirigeant vers la place de la république, j’aperçois LA fille à ne pas croiser, ma pire ennemie. Elle ne devait pas être la, elle n’était pas de la bande. Et vous savez, lorsque vous êtes seule, en face d’une fille que vous détester, elle aussi seule, il y a plusieurs possibilité possible, la meilleur est celle d’œil pour œil, dent pour dent. Je m’approche et commencer à chauffer, rien que son visage angélique me répugne. Sa dégaine à la Paris Hilton me donne envie de lui foutre un poing.

- T’as rien à foutre ici.

J’avais raison, son petit air de sainte nitouche allait sérieusement m’énerver. Je bouillonnais, elle avait déjà pris l’homme avec lequel je sortais, elle n’allait pas rainer dans nos lieux à présent. Je lui exprimais méchamment le fait qu’elle n’avait rien à faire ici et qu’il valait mieux pour elle de dégager vite fais, mais elle se résignait à partir. Je lui balançais les pires insanités et elle m’insultait de pauvre fille.

Lorsque la demoiselle m’annonçait avec mesquin que c’était normal que mon ex m’ai lâché pour elle, ce fut la phrase de trop. D’un sourire niais je me tournais comme pour partir, mais revenais en lui mettant mon point dans la figure. La seule et unique larme qui coula le long de sa joue m’incita à recommencer pour ma plus grande satisfaction.

Je vivais du malheur des autres. J’adorais l’entendre supplier d’arrêter, et plus elle suppliait, plus mes coups devenait violent, je lâchais toute ma rage. Mais, car il y a toujours un mais, je me sentis d’un coup expulsée en arrière, arrachant une mèche de ses cheveux blond soyeux. Ce n’était pas elle la cause de la soudaine retraite.